HENRI HUGUES
Henri Hugues est né en 1935 à Romans-sur-Isère (Drôme). En 1952, après avoir obtenu son baccalauréat au lycée de Nîmes, il entreprend des études de droit à l’université de Montpellier. Il sort licencié en droit et diplômé du Centre des Hautes Etudes administratives et financières. Il poursuit son cursus à l’Institut d’ Etudes politiques de Paris de 1955 à 1958. En 1958, il est inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de chef de cabinet de Préfet. La même année, il épouse Monique Nicolas. Le couple aura trois enfants: Florence, Jean-Michel, Philippe. Le couple s’installe d’abord à Perpignan, puis Henri Hugues est appelé sous les drapeaux en Algérie. Il retrouve la métropole à Gap avant d’occuper le poste de directeur de cabinet du Préfet Grollemund à Nîmes. Les postes sous-préfectoraux se succèdent ensuite: Montpellier, le Cher, les Côtes-du-Nord, l’Indre-et-Loire, la Seine Maritime (à Dieppe), l’Hérault à nouveau en 1982 comme secrétaire général de la préfecture. En 1985, il est nommé préfet de la Haute Corse. En 1987, il devient préfet de la Charente. En 1989, il est préfet du Var. En 1992 il est promu Directeur Général des Collectivités Locales, un des plus hauts postes du ministère de l’intérieur. Il est admis à la retraite en 1998.
De retour à Nîmes, il prend des engagements dans les établissements et les institutions protestantes. Il est vice-président puis secrétaire du conseil presbytéral de l’église réformée de Nîmes et membre du conseil d’administration de la Maison de santé protestante. Malade du diabète, il s’engage pour aider d’autres malades. Il est président de l’association Prespodia afin de créer un centre de rééducation pour diabétique adulte à la Grande Motte.
Henri Hugues est élu à l’Académie de Nîmes en 2001. Il préside l’Académie en 2009. Il y a quelques années, il a versé, avec l’accord de la famille, les archives Teissier (où se trouvait le premier compoix de Vébron, daté de la fin du XVe siècle) aux Archives Départementales de la Lozère.
Monique décède en juillet 2016. Henri décède en janvier 2018. Tous deux reposent au vieux cimetière de La Grand Combe, berceau familial de Monique, issue d’une famille de mineurs de l’Affenadou.
Henri revenait chaque été à Vébron dans sa maison située au haut de la place du village. On le voyait souvent monter à son mazet sur le chemin du causse, outils à la main, pour dégager ses bancels dans un combat sans trêve contre les ronces. Il ne manquait pas le rendez vous du village, chaque 14 juillet, devant le monument aux morts. Il était un homme d’une grande courtoisie, attentif aux autres, sachant écouter, d’une réelle modestie, ne se mettant jamais en avant. Il a rendu de grands services autour de lui. Petits enfants et arrière petits enfants enchantèrent les dernières années d’Henri et de Monique qui se trouvèrent, avec les années, à la tête d’une grand famille. A tous les siens, nous pouvons dire qu’Henri Hugues, en tant que haut fonctionnaire et surtout en tant qu’homme, a fait honneur à son village.
Olivier Poujol
(Cette chronique est proposée avec la collaboration de notre correspondant Gérard Doutres).
Réalisation AGEDI, , Hébergement par Net15, Site administrable CMS propulsé par WebSee - (En savoir plus)