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Gaston PARTRIDGE

GASTON PARTRIDGE 

Gaston Partridge est né au Havre le 2 décembre 1893. Son patronyme conserve ses origines anglaises. Il fit son instruction religieuse avec le pasteur Edouard Sautter au temple de Paris-Plaisance avant sa première communion le 30 mai 1909. Les Partridge ont été des précurseurs pour le camping, notamment au scoutisme français, avec le fabricant de matériel pour tout genre de camping Louis Partridge, frère aîné de Gaston. Le 11 avril 1913, Gaston est engagé volontaire pour trois ans au 2e groupe aéronautique. Le 2 août 1914, il est affecté à l’escadrille V14 comme bombardier-observateur. Le 4 février 1915, il obtient son brevet militaire de pilote d’avion (brevet n°675), jour de sa première mission de bombardement aux commandes d’un avion. Il est pilote à l’escadrille VB 101 (1er groupe des escadrilles de bombardement). Croix de guerre le 9 mars 1916. Médaille militaire le 26 juin 1916. Chevalier de la Légion d’honneur le 20 octobre 1916. Blessé de guerre le 11 mars 1917, il est évacué sur l’hôpital de Compiègne avec une double fracture des deux jambes et une déviation de la colonne vertébrale.  Capitaine le 24 décembre 1917. Le 12 février 1918, il reçoit le commandement de la VB119 pour des missions d’observation et de bombardement. Blessé de guerre dans la nuit du 2 au 3 juillet 1918 à La Ferté Gaucher, il est  évacué sur ambulance américaine. Son avion est embouti, son passager décède. Au retour d’une mission, l’avion a capoté hors du terrain: fracture du crâne et multiples contusions. Ses blessures l’immobiliseront près d’un an.

En juin 1919 encore convalescent et toujours amnésique,étant assis sur un banc du jardin du Luxembourg, il entend un avion, se lève, se prend les pieds, tombe: le choc lui fait retrouver la mémoire.

Le 14 juillet 1919, il est désigné pour représenter l’aviation  en défilant à la cérémonie des fêtes de la Victoire. Il est promu Lieutenant-Colonel à compter du 3 septembre 1933 et rayé des contrôles de l’armée active à cette date. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1935 et Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1959.

 

Il rencontre Madeleine Vincent (de la famille des pasteurs Vincent de Vébron) à Nancy chez le pasteur Pierre Durand. Il l’épouse le 27 avril 1921. La cérémonie est présidée par le pasteur Pierre Durand (qui présidera plus tard la cérémonie de mariage de Geneviève Poujol et Michel Rocard). Pierre Durand et Gaston Partridge ont épousé les deux sœurs Annette et Madeleine. Gaston Partridge s’attache très vite à Vébron où il fit jusqu’à la fin de sa vie de longs séjours d’été. Il partageait ses années entre Versailles, le Cap Ferret et Vébron. Dans les années Trente, il s’intéressa  de très près à l’électrification de la commune de Vébron.  Madeleine et Gaston eurent une fille Colette qui épousa Jean Gérard Hirne. Beaucoup de leurs nombreux petits enfants reviennent chaque été à Vébron.       

 

Gaston Partridge ( «oncle Tonny» pour sa famille de Vébron et je le nommais ainsi) est un héros de l’aviation de la Grande Guerre. Il était un homme réservé et très courtois qui ne se glorifiait jamais d’une «belle guerre», comme on disait alors. Il participa au premier grand raid  mené par l’aviation française sur l’Allemagne, en réplique à l’utilisation des gaz asphyxiants par les Allemands à Ypres. Le 27 mai 1915, avec son escadrille, il participe au premier bombardement à long rayon d’action de l’histoire de l’aviation (400Km, 6 heures de vol). Les avions bombardent les usines de production de gaz de chlore de Ludwigshaffen près de Mannheim et de Oppau. Les dégâts sont énormes, mais les gaz se répandent dans les bas quartiers de Mannheim, semant une terrible mort, ici aussi. Après ce raid, il continue ses missions, surtout de nuit, en  «as du bombardement». Il pilote sur avion Voisin, faisant équipe avec un bombardier. Une citation à l’ordre de l’armée résume ce qu’il fut dans la première guerre mondiale: «Officier d’une intrépidité et d’une audace remarquables. Se distingue tout particulièrement dans les expéditions de nuit qu’il effectue avec une grande maîtrise, dans des circonstances souvent périlleuses»

 

Chronique proposée avec la collaboration de notre correspondant Gérard Doutres